Jouer piano à la troisième octave

Jouer piano à la troisième octave

Jouer piano à la troisième octave est l’une des choses les plus difficiles à faire à la flûte traversière. Dès que l’on dépasse le Mi aigu, cela devient compliqué : le son tombe à l’octave inférieure ou alors disparaît au profit d’un grand débit d’air. De nombreux paramètres entrent en jeu pour réaliser ce tour de force correctement. Pourtant, cela a l’air si facile quand vous entendez d’autres flûtistes jouer. C’est si joli… Et pourtant 🙂 

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Un triple problème

Jouer piano à la troisième octave aborde un triple problème : celui de la nuance piano, celui de la troisième octave et celui de faire une nuance piano à la troisième octave.

Jouer piano ou pianissimo

Si vous voulez réussir une nuance piano ou pianissimo dans ces hauteurs très aiguës, cela va vous demander de bien connaître la nuance piano dans les registres graves et médiums. Si vous ne savez pas jouer piano ou pianissimo dans ces deux registres, cela vous sera très très difficile de l’aborder dans la troisième octave.

Être stable à la troisième octave

Avant de faire des nuances piano à la troisième octave, il faut que votre son soit stable dans cette troisième octave. Si votre son tombe dans le grave, si vous laissez passer beaucoup d’air (notamment à partir du Mi aigu) ou que vous soufflez très très fort (pour être sûr que la note va sortir sans s’effondrer), vous n’arriverez pas à jouer ces mêmes notes aiguës dans des teintes piano.

Vous devez donc savoir faire les nuances correctement dans les registres graves et médiums avant de vous attaquer à la troisième octave. C’est indispensable. Vous devez aborder cette étape de votre pratique avec facilité.

Les nuances piano et pianissimo dans les aigus

Les nuances piano et pianissimo sont très difficiles à contrôler. Pour produire un son dans la nuance piano à la troisième octave demande du soutien et de l’effort. Il ne suffit pas de “désagréger” le son pour réussir une note dans la nuance piano. Paradoxalement, jouer pianissimo à la troisième octave va vous demander une grande énergie. Je le dis souvent, le premier instrument du flûtiste est son corps. Si votre corps est sans énergie, ce sera difficile pour vous de produire des nuances douces et autres subtilités correctement. Cela nécessite d’être en forme !

Réussir à jouer piano à la troisième octave

Pour réussir ce tour de force, on conseille toujours de pincer les lèvres. C’est la première étape mais hélas, ce n’est pas suffisant. Pourquoi ? Quand on pince les lèvres et qu’on les tire légèrement vers l’arrière, le son est plus mince et moins fort. Mais, il n’est pas stable. Les lèvres ne font pas tout à la flûte traversière, loin de là… il y a plein d’autres paramètres qui rentrent en compte quand nous voulons jouer piano ou pianissimo dans les aigus.

Garder la gorge ouverte

Votre gorge est un élément très important. Vous devez garder votre gorge ouverte, comme lorsque vous baillez. Faites l’essai et vous sentirez l’ouverture de votre gorge 😉

Si au contraire, votre gorge est serrée ou crispée (comme lorsqu’on est stressé) ça ne fonctionnera pas. L’étau qui serre la gorge laisse passer moins d’air et cela est plus difficile à produire. Vous devez absolument vous concentrer sur votre gorge et garder une belle ouverture.

Un bon soutien

Le soutien abdominal : on en parle très souvent quand on pratique la flûte. De manière générale, sans soutien, vous n’irez pas bien loin. Vous devez soutenir le son et avoir un bon soutien abdominal pour réaliser des notes correctes à la troisième octave mais surtout dans les nuances piano de cette troisième octave.

Ces deux paramètres (l’ouverture de votre gorge et le soutien abdominal) sont très importants et indissociables si vous voulez jouer dans des nuances piano à la troisième octave.

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