Aïda, danse des prêtresses

Aïda est l’un des plus beaux opéras que je connaisse. Je vous avais déjà parlé de ma passion pour l’Égypte lors de l’adaptation de la Flûte Enchantée, avec le duo d’Isis et Osiris. Je reviens dessus avec cet opéra de Verdi « Aïda » et la danse des prêtresses. Quand on aime, on ne compte pas 😉

Aïda est une commande d’Ismaïl Pacha, khédive d’Égypte, pour le Théâtre Italien du Caire. Verdi fut accompagné par Antonio Ghislanzoni pour le livret et du grand égyptologue français Mariette Bey pour la mise en scène et les décors. C’est ainsi que l’ancienne Égypte ressuscita sous les yeux des spectateurs au Caire le 24 décembre 1871. Il faut attendre deux mois pour que Aïda soit représenté à la Scala de Milan le 8 février 1872. Lors de cette première milanaise, l’auteur, qui dirigeait l’orchestre, fut rappelé 32 fois !!!

Cette danse religieuse, la danse des prêtresses, possède une couleur exotique qui plaît beaucoup. Cela est dû aux intervalles particuliers utilisés dans les musiques orientales. Dans ce thème, Verdi utilise les trois demi-tons typiques de la gamme orientale dans le chant sacré (première partie) puis dans la danse sacrée (deuxième partie).

Aïda, danse des prêtresses : la vidéo

La partition :

3 conseils pour jouer ce morceau :

1. Ce morceau est d’un niveau avancé. En plus de la tonalité en mi bémol majeur, vous devez être à l’aise avec les altérations accidentelles (fa bémol et do bémol). Soyez donc très vigilent lors de la lecture de notes.
2. Le rythme requiert une attention particulière car Verdi utilise des rythmes différents tout au long de la partition. Il oscille entre le binaire et le ternaire constamment. N’hésitez pas à utiliser un métronome et à faire une lecture à table pour être plus à l’aise.
3. Soyez vigilent sur les ornementations et les articulations : c’est ce qui fera la différence dans cette partition. Prenez votre temps de bien faire les trilles, appoggiatures, notes piquées et accents rencontrés.