Chedeville, les Jardins de Diane

Quittons les chansons et musiques de film et dirigeons-nous vers la musique française du XVIII° siècle. J’ai remis à l’honneur un compositeur français Nicolas Chedeville. Ce musicien hautboïste et surtout joueur de musette, nous a laissé un cahier de 39 impromptus : les Impromptus de Fontainebleau (1741). S’ils sont à l’origine destinés à être joué sur cet instrument méconnu, j’ai eu envie (encore une fois) d’adapter cette musique pour 2 flûtes traversières avec les Jardins de Diane.

Ces Impromptus de Fontainebleau sont principalement de danses (menuets, gigues, canaries) ou de chaconnes. Il s’agit pour la plupart de pièces virtuoses. Certaines sont mêmes assez techniques et difficiles. N’ayez aucune inquiétude, je vous ai choisi un impromptu accessible : les Jardins de Diane. Cette pièce n’est pas pour les débutants et nécessite déjà quelques années de pratique.

Pour qui connaît le château de Fontainebleau et surtout le Jardin de Diane, il n’y a aucune difficulté à imaginer les scènes d’époque sur cette musique ! Je laisse faire votre imagination 😉

Chedeville, les Jardins de Diane : la vidéo

La partition :

3 conseils pour jouer ce morceau :

  1. Les ornements (les mordants) sont la principale difficulté de cette partition. Je ne vais pas vous mentir en vous disant que vous ne faîtes pas les ornementations, cela n’a aucun sens. C’est tout le charme de cette pièce et de la musique française de cette époque. Prenez le temps de bien les faire, sans aller trop vite. Le rendu doit être élégant.
  2. Le rythme est dynamique, sans être trop rapide. Vous pouvez le travailler à la noire pour le mettre en place, puis passez à une pulsation à la blanche qui donnera plus de « mordant ».
  3. L’articulation ne doit pas être lourde, mais légère. Préférez un détaché court, sans faire des notes piquées pour autant. Pensez à mettre quelques accents pour donner du dynamisme.

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