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Écrire sur ses partitions est un geste peu répandu chez les flûtistes amateurs. Bien que ce soit une pratique essentielle, annoter ses partitions est un sujet très rarement abordé. Très souvent, c’est d’ailleurs votre professeur qui écrit sur vos partitions.
Mais, pourquoi annoter ses partitions peut-il être si important ? Pourquoi devrais-je le faire si mon professeur écrit déjà pour moi ? Quand dois-je écrire dessus ?
A travers les réponses à ces questions, je vous liste 4 avantages à annoter ses partitions qui vont booster votre pratique 🙂
Pourquoi annoter ses partitions ?
Une partition est un peu comme une compagne ; une amie qui vous assiste dans votre progression musicale. Vous allez passer par des sentiments divers et variés avec votre partition : vous l’aimez, puis ne l’aimez plus. Vous réussissez certains passages puis d’autres blocages se manifestent. Vous retenez certaines expressions mais en oubliez d’autres… Bref, une partition peut susciter des sentiments ambivalents d’amour et de haine, d’une journée à l’autre, selon notre motivation et nos conditions de pratique.
Sur une partition, beaucoup d’éléments sont indiqués : les notes, les altérations, le rythme, les nuances, les tempi… Mais, cela n’est pas suffisant. Vous allez vous approprier cette partition au fur et à mesure. Vous allez la comprendre. Vous allez changer d’avis sur votre interprétation. Et tout ça, toute cette évolution, vous allez l’indiquer pour ne pas l’oublier. Tout simplement.
Vous l’aurez compris : faire des annotations sur votre partition permet de fixer dans votre mémoire les différents éléments de la partition. Votre cerveau va scanner la partition et intégrer les différents éléments ajoutés. De ce fait, il va voir avant vous les informations sur la partition.
4 avantages à annoter ses partitions
1. C’est plus facile
Il n’y a pas de bon moment pour annoter ses partitions. Vous devez écrire dessus chaque fois que vous ne devez pas oublier quelque chose. Toutefois, si vous voulez bien faire, je vous conseille d’annoter vos partitions avant le déchiffrage.
Lorsque vous avez votre nouvelle partition devant vous, posez votre flûte et prenez un crayon. Attention, pas n’importe quel crayon. Vous devez utiliser un crayon à papier ou des crayons de couleurs. En aucun cas, vous ne devez écrire sur votre partition avec un stylo à bille, un stylo à plume, des feutres, des stabilos etc… Vous devez pouvoir gommer !
En lisant votre partition, vous allez souligner, entourer les premiers éléments importants : le tempo, les phrases musicales, les articulations (accents, staccato…). Vous pouvez procéder à un découpage des phrases musicales, histoire de voir comment est construit votre morceau. Cela va vous permettre de voir s’il y a des éléments qui reviennent, s’il y a des éléments nouveaux, des changements de tempo (ritenuto, accelerando, a tempo), de rythme, d’armures etc…
Une fois le premier travail “à table” effectué, vous avez déjà une idée précise de votre partition et vous voyez la manière dont elle s’articule. De fait, lorsque vous la jouez pour la première fois, elle vous paraîtra plus facile.
2. Annoter ses partitions vous fait progresser
Pourtant, les annotations ne s’arrêtent pas là. En jouant, vous allez vous rendre compte des altérations. Certaines peuvent être difficiles : par exemple les si dièses, les mi dièses, les notes doublement altérées par une croix ou un double bémol. Il n’est pas toujours évident de faire immédiatement les associations à la bonne note correspondante. Vous pouvez alors l’écrire.
Vous allez également prendre conscience :
- des nuances : à souligner avec des couleurs par exemple
- du rythme : comment fait-on une sicilienne déjà ?
- des articulations : cette note est liée, je ne dois pas la détacher parce que c’est plus facile pour moi
- des passages difficiles : vous devez les entourer pour mieux les travailler indépendamment
- de la respiration : vous ne pouvez respirer n’importe où quand vous n’avez plus d’air
Lors de ce premier déchiffrage, vous allez aussi voir les doigtés difficiles. Je vous conseille de les écrire. N’attendez pas des semaines ou des mois avant d’écrire un doigté sur votre partition. Cela va vous éviter de réfléchir et de passer par une recherche sur une tablature ou ailleurs. Vous ne devez pas chercher un doigté. Vous devez l’avoir sous les yeux si vous l’oubliez.
3. Votre interprétation sera plus belle
Maintenant que vous connaissez votre partition, il est intéressant de poursuivre le travail avec l’interprétation. Le but de la musique : bien jouer un morceau et ne pas se contenter d’une suite de notes 😉
Au fil des jours et semaines, vous allez voir que certaines respirations vont changer : vous jouez plus vite, votre tempo est plus stable. Certaines respirations ne sont plus indispensables ou alors d’autres sont primordiales et vous ne pouvez les éviter à moins de vous retrouver à court d’air.
Vous allez également indiquer les phrasés à améliorer, les nuances à corriger, les ralentissements, les silences et le tempo à respecter etc… Même si certains éléments ont été mis en valeur lors de la lecture “à table”, votre vision de la partition évolue et vous devez notez ces évolutions, voire effacer ce qui n’a plus lieu d’être ! Vous évoluez en même temps que votre partition.
A titre d’exemple, je vous mets une de mes partitions annotées, en préparation d’un examen de troisième cycle :
4. Vous allez prendre confiance en vous
J’espère que vous aurez compris l’importance d’annoter ses partitions et pourquoi vous ne devez plus faire l’impasse sur ce geste musical. Pourtant, malgré tous ces conseils, certains de mes élèves refusent d’écrire sur leur partition. Les raisons sont multiples :
- Je n’ose pas
- Si j’écris, c’est que je ne suis pas capable de le faire
- Les annotations me perturbent et je ne vois plus les notes
- Je n’oublie pas alors je n’en ai pas besoin
- Vous écrivez déjà pour moi !
A cela, je vois un manque de confiance en soi. Annoter une partition n’est pas une marque de faiblesse, bien au contraire. Cela est faire preuve d’humilité devant la musique :
- Vous ne jouerez pas moins bien si vous mettez des antisèches sur votre partition
- Vous ne jouerez pas moins bien si vous mettez des antisèches sur votre partition
- Votre professeur ne peut pas être derrière vous entre les cours et savoir quelle altération ni quel rythme ou nuance vous allez oublier.
- Sauf si vous mettez de grosses annotations et des couleurs criardes partout, la partition n’est jamais illisible.
Pour résumer
J’espère que vous avez compris l’importance de cette pratique et pourquoi vous progresserez plus rapidement en annotant vos partitions. Écrire sur ses partitions est une manière de d’avancer dans votre pratique musicale. Cela passe par plusieurs étapes :
- une première lecture “à table”,
- un déchiffrage avec votre flûte
- un travail d’interprétation
- vous faire confiance
Écrivez ce que vous oubliez, les passages difficiles, les phrases musicales, les doigtés etc… Surtout, vous devez bien prendre conscience du fait que vous ne pouvez pas tout retenir. C’est quasi impossible ! J’en parle d’ailleurs dans un article 4 conseils pour progresser efficacement à la flûte traversière, complémentaire aux 4 avantages à annoter ses partitions.
Et vous, annotez-vous vos partitions ? Vous pouvez indiquer en commentaire votre manière de faire, ce que vous annoter ou non sur vos partitions et si cela vous aide. Partagez votre expérience au sein de notre belle communauté de flûtistes 🙂
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Je ne suis pas musicien … pour autant cela me parait évident qu’il faille annoter ses partitions … et en lisant cet article je fais le lien avec toutes mes annotations qui recouvrent mes trames de cours (je suis prof), mes interventions en entreprises qui sont pour moi mes partitions lorsque je perfore devant mes différents publics …
Hello ! Saxophoniste accompli, qui passe par curiosité.
Je peux affirmer qu’en orchestre, c’est extrêmement utile ! Le chef d’orchestre n’a pas beaucoup de patience avec ceux qui n’annotent pas leurs partitions et qui font des erreurs récurantes…
Le crayon est votre ami ! Évitez d’être trop agressif avec un fluo, vous risquez d’avoir un sapin de noël difficile à suivre si c’est le cas.
Il existe aussi d’excellents outils sur iPad pour lire et annoter ses partitions que je trouve assez exceptionnels, puisque l’on peut facilement et proprement supprimer les annotations apprises et superflues avec le temps (tout en maintenant un historique utile à relire si on redécouvre la partition plus tard.
Bon article !